Lorsqu’il évoque le bâtiment initial, Rémy Marciano sait de quoi il parle. Avant d’être en charge de sa réhabilitation, il s’y est restauré trois ans durant, tandis qu’il étudiait à l’école d’architecture toute proche. L’hexagone d’alors devait son nom à sa forme géométrique stricte, et sa transparence aux pilotis qui occupaient le rez-de-chaussée.
Un lieu pour apprendre, mais pas uniquement
Agrandie, rétrécie, décalée selon les niveaux, la forme hexagonale semble s’être désormais accommodée aux multiples usages du lieu, offrant à la porte d’entrée la lisibilité qu’elle mérite, et à l’étage supérieur une terrasse bienvenue.
Car il n’est pas question que d’apprentissage dans ce « Learning center », le loisir y a également sa place, autant que quelques services aux étudiants, et d’autres espaces moins déterminés promis à de nombreux usages.
Si le deuxième niveau est tout entier occupé par la grande bibliothèque construite autour du patio centrale, le rez-de-chaussée propose quant à lui, outre ce grand hall et un espace dit « polyvalent », de nombreuses salles diversement occupées : associations étudiantes, structures à leur destination, une cafétéria et un auditorium.
Un bâtiment horizontal, relié à son environnement
De l’extérieur, les trois grandes lignes horizontales dessinées par la résille blanche — faite de brise-soleils verticaux en métal blanc perforé — se veulent une référence aux barre calcaires des reliefs environnants, que l’on aperçoit d’ici en arrière plan, et que les nombreuses vues du bâtiments cadrent largement. Une enveloppe qui, selon l’architecte, joue différents rôles selon le moment de la journée :
“La résille permet autant de filtrer la vue en journée, qu’elle permet la nuit de faire scintiller la lumière provenant de l’intérieur du bâtiment.”
A vivre le jour, à voir la nuit
Et tant mieux si la nuit, on profite mieux du bâtiment depuis l’extérieur, car malgré toutes ses ambitions, le « lieu de vie » ferme pour l’instant ses portes chaque jour à 19 heures.
Ces horaires restrictives, étendues au week-end tout entier, n’empêchent pas de quantifier pour autant le succès du lieu. Sa directrice, Caroline Bernard, annonce une fréquentation de la bibliothèque en augmentation de 25% depuis son emménagement ici.
Il est en effet plutôt aisé de comprendre l’engouement apparent des étudiants Marseillais. Quoi que l’on ait à y faire, l’ensemble se traverse très confortablement, et l’on garde de sa visite un agréable souvenir de ces grands volumes baignés de lumière naturelle.